La fin de l'Education nationale

Le démantèlement de l’Education nationale est en bonne voie. Le gouvernement a bien travaillé. Un exemple?
A Puy-Saint-Vincent, village des Hautes-Alpes, la classe de maternelle va fermer. Ici comme ailleurs, la mobilisation des élus et de la population n’y a rien fait. Les sept élèves iront s’éveiller au monde ailleurs. Le maire du village a un dernier sursaut: «on a retourné la problème dans tous les sens, c’est la seule solution: nous allons créer une association qui prendra en charge le salaire de l’enseignant» (Libération 8 juin 2011). Une initiative qui pourrait passer pour de la résistance et qui finalement entérine la politique du gouvernement. Les citoyens de Puy-Saint-Vincent paieront deux fois pour l’éducation de leurs enfants: une fois par l’impôt, une fois par une cotisation volontaire. L’Education nationale était le sang qui irriguait tout le corps du pays. De la tête au pieds, de l’extrémité d’un cheveu au plus petit orteil. Sous l’action de Chatel et des autres vampires libéraux, aujourd’hui, ce sang reflue. Les membres privés du fluide vital vont se nécroser, pourrir et puis tomber. La France se rabougrit comme une vieille atteinte de gangrène. Mais, là, où nous voyons le développement d’une maladie mortelle, les sarkozystes, eux, constatent l’efficacité de leur traitement. Un traitement qui vise à l’éradication des services publics.
Charb